Ségolène Royal, en tant que présidente de la région Poitou-Charentes, a présenté mercredi à Paris ce qu'elle a qualifié de "grande première mondiale", un "premier véhicule électrique propre, à bas coût et novateur".
En prélude au Mondial de l'automobile de Paris, elle a vanté les mérites de ce "véhicule populaire à 5.000 euros, entièrement recyclable, qui va coûter moins d'un euro aux 100 km".
Le coût moyen d'un véhicule électrique est aujourd'hui de 25.000 euros, selon la Région.
En janvier 2008, Mme Royal avait lancé ce "défi" de l'après-pétrole: construire un véhicule à énergie électrique, avec "zéro émission polluante", la région apportant une aide de 1,5 million d'euros.
Plusieurs prototypes ont été retenus, ceux de l'entreprise Eco § Mobilité ("SimplyCity" et "Nextere"), d'Heuliez ("Friendly"), ainsi que celui de Diedre et Endeavour, un consortium franco-suisse ("Redigo").
Pour elle, cette "réalisation exemplaire prouve qu'on n'a pas à baisser les bras dans un contexte économique difficile", fustigeant au passage les banques que "les chefs d'entreprise n'ont pas trouvées". La Région qu'elle préside "a engagé des fonds pour prendre un risque d'innovation".
Devant les prototypes, d'une autonomie de 80 à 300 km, elle a souligné que "la planète est confrontée à un problème de pollution et de réchauffement climatique. Or, on sait fabriquer un véhicule bon marché. La France pourrait être la première positionnée sur le marché mondial du petit véhicule électrique".
Pour Mme Royal, cela "démontre que les industriels français sont parmi les meilleurs dans le domaine des éco-industries".
Les villes de la région, et la région elle-même vont acheter une "centaine au départ" de ces véhicules, commercialisés dès 2009 pour Heuliez, Eco et Mobilité, en 2010 pour Diedre/endeavour.